Les coachs sont-ils des saints ou faut-il les brûler ?
Peut on parler de ce que l'on n'a pas vécu ?
Les livres noires sur le coaching sortent les uns après les autres, les critiques fusent, les media condamnent, les professionnels se posent des questions... Et si je m'étais trompé sur les bénéfices de mon métier de coach, si mes valeurs humaines n'étaient pas cohérentes avec le coaching, mes convictions conforment avec mon métier d'accompagnateur, mes pratiques avec le respect de l'autre, mon soucis de l'aider à grandir, de le rendre encore plus autonome... Prendre du recul, accepter de ne pas savoir, être ouvert, sont quelques fondamentaux du coaching, je regarde donc avec attention ce qui est dit sur mon métier.
Le coaching est une forme d'addiction, une effraction chez l'individu, une manipulation, un asservissement... ouf me voilà un peu soulagé. A part le mot coach, je ne retrouve en rien le métier que je fais. C'est un peu comme si vous aviez écrit "boulanger" et que vous parliez d'abatoir de chevaux, de chair sanguinolante, de viande à découper. C'est du hors sujet. Puis, il y a des gens "intelligent" qui écrivent des livres " : " je hais le développement personnel " de Robert Egby paru chez Eyrolles. Alors que je partage certains passages très théoriques sur le développement personnel " l'individu doit s'inventer, exister par lui même, se libérer du regard des autres...", je n'ai rien compris lorsqu'il parle du coaching et je ne m'y suis pas retrouvé, c'est pas mon métier. Tout mon travail de coach consiste à aider l'autre à se trouver, à exister par lui même, à rechercher ses propres solutions, à grandir, à libérer le talent qu'il a en lui. J'aimerai poser la question suivante à Robert Egby : " avez vous fait du développement personnel ? avez vous travaillé sur vous ? Qu'avez vous comme vécu en développement personnel ? Quelle expérience avez vous eu en tant que coach ou coaché ? Je crois sincèrement qu'il est possible de parler de certains sujets comme le développement personnel , le coaching qu'à partir d'un vécu. Cela fait 15 ans que je travaille sur moi, le chemin est long, jonché d'embûches mais aussi de réussites. Pour moi le développement personnel s'apprend pas dans les livres, c'est pas de la théorie, ni de la masturbation intellectuelle, il faut le vivre avec ses tripes, son coeur, ses émotions. C'est bien une construction de soi, de son moi intérieur, de sa clairière qui grandit, de sa pierre que l'on polit. Il est rare que seul nous y arrivons, nous en sommes l'acteur mais il nous faut parfois pouvoir être guidé et accompagné.
Patrick Le Breton-Blon
Le coaching est une forme d'addiction, une effraction chez l'individu, une manipulation, un asservissement... ouf me voilà un peu soulagé. A part le mot coach, je ne retrouve en rien le métier que je fais. C'est un peu comme si vous aviez écrit "boulanger" et que vous parliez d'abatoir de chevaux, de chair sanguinolante, de viande à découper. C'est du hors sujet. Puis, il y a des gens "intelligent" qui écrivent des livres " : " je hais le développement personnel " de Robert Egby paru chez Eyrolles. Alors que je partage certains passages très théoriques sur le développement personnel " l'individu doit s'inventer, exister par lui même, se libérer du regard des autres...", je n'ai rien compris lorsqu'il parle du coaching et je ne m'y suis pas retrouvé, c'est pas mon métier. Tout mon travail de coach consiste à aider l'autre à se trouver, à exister par lui même, à rechercher ses propres solutions, à grandir, à libérer le talent qu'il a en lui. J'aimerai poser la question suivante à Robert Egby : " avez vous fait du développement personnel ? avez vous travaillé sur vous ? Qu'avez vous comme vécu en développement personnel ? Quelle expérience avez vous eu en tant que coach ou coaché ? Je crois sincèrement qu'il est possible de parler de certains sujets comme le développement personnel , le coaching qu'à partir d'un vécu. Cela fait 15 ans que je travaille sur moi, le chemin est long, jonché d'embûches mais aussi de réussites. Pour moi le développement personnel s'apprend pas dans les livres, c'est pas de la théorie, ni de la masturbation intellectuelle, il faut le vivre avec ses tripes, son coeur, ses émotions. C'est bien une construction de soi, de son moi intérieur, de sa clairière qui grandit, de sa pierre que l'on polit. Il est rare que seul nous y arrivons, nous en sommes l'acteur mais il nous faut parfois pouvoir être guidé et accompagné.
Patrick Le Breton-Blon
Ecrit par Patrick le Dimanche 11 Janvier 2009, 12:56 dans "Coaching" Lu 7395 fois.
Article précédent - Répondre à cet article - Article suivant
Commentaires
Jean-Pierre - le 11-01-09 à 20:50 - #
Beaucoup d'émotion(s) dans ton article, pas mal.
Il faudrait aussi donner " le sens " ; ce que je comprends c'est qu'à l'origine une personne est en recherche ? de quoi ? La démarche doit-elle partir forcément d'un problème personnel, d'un mal-être ; ou bien est-il possible, alors que l'on se sent " bien " (ne me demande pas de définir cela) d'entamer un coaching pour chercher " autre chose ", du " plus " ?
Répondre à ce commentaire
← Que cherche-t-on lorsque l'on entreprend un coaching ?
Patrick - le 12-01-09 à 10:03 - #
Dans ta question, il y a une partie de la réponse. Bien sûr, qu'il ne faut pas forcément être mal pour entamer un coaching. J'ai même tendance à dire que tous les coaching qui m'ont été confiés dans les entreprises, étaient destinés à des personnes qui allaient bien. Le coaching coûte cher et l'entreprise n'est pas philanthrope, elle investit généralement en coaching auprès de personnes qui ont du potentiel. La proposition d'un coaching par l'entreprise peut être motivée par le souhait d'aider un collaborateur dans ses nouvelles fonctions, de favoriser la mise en application de certaines pratiques suite à une formation, de lui apporter un soutien pour relever un challenge, d'accompagner un changement... Qu'est ce qui motive le coaché, de quoi est-il à la recherche ? Là encore, les réponses sont très nombreuses; il peut peut être y arrivé seul mais préfère être accompagné pour aller plus vite et avec plus de bien être. Il est peut être conscient qu'il lui faut changer de comportement pour faire face à une nouvelle mission. C'est à dire apprendre à freiner son principal talent qui n'est plus adapté à son évolution et développer un talent potentiel mais encore secondaire chez lui. Je peux parler d'un vécu à travers une personne que j'ai coaché, il y a quelques années. Responsable de centre de profil, il était reconnu pour son talent de manager opérationnel. Un talent de propulseur comme la méthode des rôles en équipe de Belbin le décrit. Un talent particulièrement adapté lorsque l'on a une direction d'agences de 60 personnes, avec des objectifs à court terme, une pression commerciale forte, le besoin de décider parfois seul et vite, de résoudre les petits problèmes au quotidien. Puis ce manager est nommé au siège sur un poste stratégique. Son comportement de propulseur n'était plus adapté, il lui fallait maintenant développer un autre talent, celui de coordinateur comme cela est défini dans la méthode Belbin. Certes, ce talent était potentiel chez lui mais moins naturel que le premier. Il lui fallait prendre plus de recul, savoir être plus patient pour gérer des situations à moyen terme, décider de manière consensuelle, créer un esprit d'équipe avec désormais seulement cinq collaborateurs. Son métier avait changé, il lui fallait changé aussi en libérant un talent potentiel et en freinant quelque peu un talent qui n'était plus adapté à la situation. Cela ne voulait pas dire qu'il l'abandonnait mais qu'il allait apprendre à faire briller deux talents très complémentaires et les utiliser avec discernement. A la différence de la formation qui transmet du savoir, du conseil qui donne des conseils, le coaching permet à la personne de se découvrir, de développer le meilleur d'elle même, de mieux comprendre pourquoi elle agit de telle sorte, d'apprendre à trouver par elle-même ses solutions... Le coaching libère le potentiel d'un individu. Un de mes amis coach dit en parlant du coaching : "je suis un découvreur de pépites". Compte-tenu de ta curiosité, je vais mettre en ligne prochainement quelques expériences de coaching.
Patrick
Répondre à ce commentaire